Allez c’est pour moi
c’est comme ca que le
Franco-ricain
commence chacune de nos
soirées Cali
comme à chaque fois que l’on
s’envole ensemble
c’est des départs cosmiques
jusqu’à la fin
Et quand il lui arrivait
d’te répondre au téléphone
c’est qu’la musique prenait
les allures d’une sémaphore,
que les bpm,
sans prendre de trêve
sans changer de thème
sans battre de l’aile
s’entraide je t’aime
d’une manière neuve et nouvelle,
résonnaient dans ton corps dans ton coeur
Il te faisait écouter du son,
à n’en plus pouvoir
ne cessait de boire
sans mordre a l’hameçon
et toujours il riait
sans cesse, il criait
jamais ne baissait les bras
ne plierait les draps
ne lâcherai armes
ne déposerait larmes.
Polo ce frère
et sa seule obsession,
celle de niquer toutes les mères.
Statutaire jusqu’aux enfers,
comme décidé au million
comme la fin en soi,
la faim en soi.
Ne rien laisser derrière lui,
Rien qu’la poussière de son Audi,
son GTA a lui,
cette vie, sinon quelle vie?
Comme bien des humains sur la terre,
Il s’était bâti en tant qu’homme
un réfractaire à sa manière,
il refusait tout dogme
dans la cour aux lions,
à frapper contre les murs
à déclamer “mon con”
à ceux qui défiaient le dur
à violenter l’autre pour se sortir de soi
avant chaque fin de chaque mois
il tape la terre, reproche à sa mère
d’avoir du grandir sans père ou repères au fond de son soi